Mon rapport de stage

UNIVERSITE DE YAOUNDE I

THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I

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ÉCOLE NORMALE SUPERIEURE DE YAOUNDE

HIGHER TEACHERS TRAINING COLLEGE OF YAOUNDE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


DEPARTEMENT D’INFORMATIQUE ET DES TECHNOLOGIES EDUCATIVES

DEPARTMENT OF COMPUTING SCIENCE AND INSTRUCTIONAL TECHNOLOGY

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RAPPORT  DU  STAGE  PROFESSIONNEL EFFECTUÉ  AU  LYCÉE  DE BIYEM-ASSI

 

 

 

 

 

 


Stage effectué  en vue de l’obtention du

 

DIPLOME DE PROFESSEUR DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERAL SECOND GRADE

 

Filière : Informatique

 

 

 

Rédigé par :

 

BEASSO Valentine

Licenciée en Mathématiques

 

KOUMENE KENNE josiale

Licenciée en Psychologie

 

NGAH Virginie Blanche

Licencié en Lettres Modernes Francaises

 

PATIO NGONGANG Odile

Licenciée en sociologie

 

 

                                  

 

Année académique 2008-2009

2008-2009 Academic year

 

sommaire

I- Introduction générale. 3

II  Arrivée et accueil des stagiaires au lycée de Biyem-Assi  6

III- Déroulement du stage. 11

IV - Evaluation et bilan  sur le déroulement du stage pratique : 16

V- Stage pratique au lycée de Biyem-Assi : Le regard des stagiaires  18

VI-Conclusion.. 24


 

Remerciements

 

L’élaboration de ce rapport de stage a été possible grâce à l’aimable collaboration de certaines personnes à qui nous tenons à manifester notre sincère reconnaissance.

 

Nous remercions  premièrement le Proviseur du lycée de Biyem-assi, M. Ekoumou Tsimi qui a permis que nous puissions séjourner au sein de l’institution éducative dont il a la charge.

 

Nous remercions ensuite tous les censeurs et particulièrement Monsieur Bertrand Edom Nang , censeur des classes de sixième en charge de la philosophie et de l’informatique au lycée de Biyem-Assi, pour son accueil chaleureux, sa disponibilité, son expérience d’homme de terrain et ses précieux conseils qui, sur le plan pédagogique, nous ont été d’un très grand secours.

 

Nous remercions également monsieur Rostand Chrétien  Lonkeng, qui a bien voulu être notre mentor durant cette formation professionnelle. Nous lui sommes grandement reconnaissantes de toute l’aide à nous apportée, à travers la mise à notre disposition, des documents, informations et pour surtout sa patience envers nous.

 

Nous sommes enfin reconnaissantes à tous les autres enseignants du département informatique, du lycée de Biyem-Assi, qui ont du mieux qu’ils ont pu rendu notre séjour agréable à travers une permanente collaboration et aide pédagogiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I- Introduction générale

 

 

L’enclenchement du processus d’intégration des TIC dans l’enseignement secondaire au Cameroun n’est plus un secret pour personne ; avec depuis 2001, de nombreux discours et initiatives prises dans ce sens. De plus, même si l’introduction de l’informatique comme discipline dans les programmes d’enseignement secondaire depuis 2004 n’est pas encore effective dans tous les établissements, il n’en demeure pas moins que l’avènement des TIC dans la vie sociale, et leur introduction réelle ou potentielle à l’école ne surprend plus. Seulement, la nouveauté dans ce domaine durant ces des deux dernières années, réside dans la formation des enseignants  qualifiés pour l’enseignement de cette nouvelle discipline, depuis la création de la filière de formation en  Informatique et Technologies éducatives à l’ENS de Yaoundé.

 

Une formation complète des enseignants des lycées et collèges de l’enseignement secondaire général, passe donc nécessairement par une étape pratique grâce à laquelle les futurs  pédagogues qui sont formés, sont appelés à se frotter aux réalités du terrain qui sont souvent éloignées des réalités présentées à l’Ecole de formation. Cette partie de la formation qui vient compléter la première partie qui est purement théorique, est souvent manifeste à travers la mise en stage pratique des élèves –professeurs des différentes filières de formations. C’est  dans ce cadre que tous les élèves –professseurs des grandes écoles de formation sont souvent appelés à être mis en stage pratique durant une période définie par les autorités éducatives.

 

I-1  Contexte  du stage pratique

 

Ce rapport de stage s’inscrit dans le cadre du processus de formation biennale des enseignants d’informatique et des technologies éducatives, de la promotion 2007- 2009 de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé. C’est dans le contexte de la mise en stage pratique de tous les élèves-professeurs de cette filière de  l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé du 12 février 2009 au 15 mai 2009, dans les quatorze établissements recensés dans la ville de Yaoundé par l’Inspection Générale des Enseignements et l’Inspection de Pédagogie de l’Informatique, que les technopédagogues de la première promotion de la filière Informatique et des Technologies éducatives vont, durant trois mois environ, occuper la position de stagiaires dans les différents lycées ayant déjà engagé le processus d’intégration des TIC et de l’informatique.

Cet exposé se veut un compte-rendu fidèle des réalités tangibles que Mesdames Odile PATIO NGONGANG, Josiale KOUMENE KENNE, Valentine BEASSO et Virginie Blanche NGAH, élèves-professeurs de la filière Informatique et Technologies éducatives de  l’ENS de Yaoundé, ont vécu durant le stage pratique effectué au sein du lycée de Biyem-Assi. Depuis le 12 février jusqu’au 05 mai 2009, période qu’a duré le stage, ces technopédagogues se sont intéressées à tout ce qui avait trait à la pédagogie et à la logistique mises en œuvres pour l’appropriation des TIC de manière générale et spécifiquement pour l’enseignement de l’informatique dans cet établissement secondaire

 

I-2  Justification  de la mise en stage pratique

 

Les activités prévues pour la formation des futurs enseignants de l’ENS durant la période du 12 février au 15 mai 2009, par les autorités ministérielles des enseignements secondaires, de l’Inspection générale des enseignements et de l’Inspection de pédagogie chargée de l’informatique, ont effectivement eu lieu conformément aux conventions y relatives. C’est la raison de ce rapport de ce stage qui atteste que de manière régulière, l’activité projetée a bel et bien été effectuée.

 

Comme pour toutes les autres disciplines de formation, les enseignements commencés depuis novembre 2007 au sein du département d’informatique de cette institution de formation, se devaient d’être complétés par quelques expériences réellement vécues par les futurs enseignants eux-mêmes, en vue de se confronter et de se familiariser avec les réalités du terrain. Cette phase complémentaire  se fait donc durant cette période de stage pratique, où pendant les phases d’observation et d’imprégnation, ces technopédagogues devaient en tant que pionniers, se mettre au fait de ce qui se fait déjà dans les lycées en matière d’enseignement et d’intégration des TIC et de l’informatique. Il leur fallait également expérimenter les divergences existantes entre la pédagogie abstraite étudiée à l’école et l’application concrète de cette pédagogie sur le terrain ; ceci en fonction des contraintes liées au contexte et à l’environnement social et matériel auxquels l’enseignant fait face.

 

Le passage par un stage pratique revêt donc à plus d’un titre, une importance indéniable, puisqu’il permet au futur enseignant et technopédagogue, non seulement de faire un état des lieux, mais il permet également de se faire une  idée de ce qui l’attend dans ses fonctions futures. Ceci est nécessaire afin qu’il soit mieux préparé et aguerri face à toutes les situations, mêmes les plus inattendues. Par conséquent, il est appelé à se frotter aux réalités et à côtoyer les aînés qui sont déjà sur les lieux, en vue d’apprendre par l’expérience, et de se définir au fil du temps des techniques et astuces liées à la pédagogie pour la réussite de son travail. C’est donc à la suite de cette période d’observation et d’imprégnation, que naît le présent document dans lequel sont consignées les diverses informations acquises et les  impressions nées des constats effectués durant cette expérience professionnelle.

 

I-3 Objectifs  du stage et contenu du document 

Ce stage a été une opportunité pour les stagiaires de voir comment fonctionne un établissement secondaire d’enseignement général dans le secteur publique de l’éducation, tant sur le plan hiérarchique que organisationnel ; mais cela a été également l’occasion de percevoir et de comprendre l’importance et l’urgence qu’il y avait à intégrer les TIC et l’informatique dans les curricula de formation du secondaire, et par conséquent d’envisager combien important est notre rôle d’acteurs du changement dans ce sens .

L’élaboration de ce rapport a donc pour objectif de rendre de manière assez fidèle et non ambiguë, les résultats de notre première expérience en milieu professionnel. Ce document a donc pour principale source les différents enseignements, informations et impressions tirés de la pratique des tâches auxquelles nous étions affectées. Par ailleurs, certains entretiens avec les encadreurs, certaines autorités, certains collègues et même certains élèves du lycée de Biyem-Assi, ont  permis de donner une cohérence à ce rapport.

Par conséquent, cet exposé parle dans une première partie, du déroulement du stage, depuis  l’arrivée des stagiaires au sein de l’établissement, en passant par la présentation du cadre environnemental et social qui les a accueillies, jusqu’aux différentes activités qui leur ont été assignées.  La deuxième partie expose le constat effectué au cours de cette période d’initiation à la pratique de l’enseignement. Elle recense d’une part les forces relevées dans cet établissement  pour ce qui est de l’appropriation des technologies éducatives, et souligne également les faiblesses observées dans ce processus. Pour ce faire, cette partie ne manque pas de mettre en relief les apports issus de cette période de stage tant du côté des stagiaires que du côté de l’établissement hôte. De manière générale, ce document fait le compte-rendu et présente le bilan du séjour des quatre élèves-professeurs d’informatique qui ont été confiées au lycée de Biyem-Assi pour la  phase pratique de leur formation. 

 

II  Arrivée et accueil des stagiaires au lycée de Biyem-Assi 

 

II-1  Prise de contact avec l’administration de l’établissement

 

Après réception  du communiqué de mise en stage pratique des élèves-professeurs d’informatique niveau 5, signé par le Professeur Gabriel Kuitche Fonkou, et après avoir reçu des recommandations du chef des divisions des stages de l’ENS, monsieur Salvador Eyezo’o , et les derniers conseils d’ordre éthique et pratique de notre chef de département, monsieur Marcel Fouda  Ndjodo, tous les élèves-professeurs se sont rendus à leur lieu de stage respectif, à la date prévue pour le début des stages.

 

À notre arrivée au lycée de Biyem-Assi  le jeudi 12 février 2009 à 7h 30mn, nous nous sommes dirigées vers le bureau de madame Mvondo, censeur des classes de Tle. Après notre présentation, celle-ci nous oriente vers le censorat des classes de 6ème, où nous attendons de rencontrer Monsieur Edom Nang, censeur  de ce niveau  en charge de la philosophie et de l’informatique à l’établissement.

 

L’accueil et la rencontre se déroulent très bien, grâce à la grande sympathie de ce professeur de philosophie qui nous met instinctivement à notre aise.  Il nous fait comprendre que l’animateur pédagogique dont l’arrivée au lycée ne date que de trois jours, n’est pas au lycée, puisque son emploi du temps le laisse libre les jeudis.  Il se charge d’appeler monsieur Chrétien Lonkeng, celui là même qui sera notre mentor durant cette formation. Et pendant que nous attendons ce dernier, monsieur le censeur se fera un plaisir de nous faire un état et une présentation des lieux.

 

Après lecture de la note de mise en stage que nous lui présentions, suivie de la vérification de la présence effective de chaque stagiaire, monsieur Edom Nang nous conduira chez le proviseur Mr Ekoumou Tsimi pour signaler notre présence au sein du lycée. Il nous fera ensuite visiter l’enceinte de l’établissement et la salle informatique, nous présentera à d’autres membres de l’administration, tout en nous entretenant sur le fonctionnement du lycée. Nous apprenons ainsi que l’ancien animateur pédagogique, monsieur Fotsing Talla avait été retenu à l’Université de Maroua, d’où son remplacement par Monsieur Lonkeng.

 

 L’arrivée de Monsieur Lonkeng, quelque temps après, donnera de nouveau lieu à un échange convivial qui achèvera définitivement de nous mettre en confiance. Monsieur Lonkeng qui a pris soin de nous donner quelques informations complémentaires d’ordre pratique, nous a entretenu sur l’emploi de temps qu’il nous a remis, et sur comment nous allions souvent procéder pour nous retrouver avant d’entrer en salle. Sur ce nous nous sommes quittés, pour nous retrouver le lendemain matin, où le programme prévoyait un cours en classe de 3ème à 8heures précises.

 

II-2  Accueil officiel des stagiaires par le lycée de Biyem-Assi

 

La réception des stagiaires s’étant déroulée de manière particulière et parfois individuelle entre les stagiaires et les encadreurs selon les différentes disciplines dont ils avaient la charge, l’administration du lycée de Biyem-Assi a tenu à accueillir de manière officielle tous les stagiaires qui leur avaient été confiés. Cet acte a témoigné à notre sens, de la conscience professionnelle et du grand sérieux de cette institution éducative ; d’autant plus que c’était l’occasion pour elle de donner une ligne de conduite à tenir non seulement durant notre séjour dans ce lieu, mais également pour que cela servent aux stagiaires durant toute leur carrière professionnelle.

 

Pour laisser à tous les stagiaires le temps d’arriver à leurs postes d’affectation, cette réunion s’est tenue le mercredi 18 février 2009. Hormis les propos aimables de bienvenue qui ont été adressés à tous les stagiaires, l’ordre du jour de cette réunion portait également sur des conseils pratiques et des points importants comme l’être et le paraître de l’enseignant, le comportement envers la hiérarchie de l’administration et le déroulement du stage.

 

§  Réunion des censeurs avec les stagiaires : Compte rendu des différentes  interventions

 

Cette réunion du 18 février 2009, a été bénéfique pour les futurs enseignants. Malgré l’absence du proviseur qui s’était excusé et n’était pas en place, cette réunion a vu successivement l’intervention des 7 censeurs de l’établissement,  a duré environ 3 heures de temps.

 

 La première intervention sera celle de monsieur Ongono Essomba, censeur des 2ndes, qui donnera aux futurs enseignants les premiers conseils pratiques qui permettront à ceux-ci d’être des modèles. L’accent  a été particulièrement mis sur le paraître qui va de la tenue vestimentaire, au comportement et au langage de l’enseignant. Ce dernier doit non seulement être propre, mais il se doit d’éviter les conflits, la familiarité et même des attitudes équivoques avec les élèves. 

 

La  seconde intervention était celle du doyen de tous les censeurs, M. Messende,  qui s’occupe des classes de 1ères. Pour river le clou sur les conseils de son prédécesseur, son propos portait également sur le comportement du stagiaire vis-à-vis de l’administration et des élèves. On a retenu que le stagiaire devait respect et obéissance à son encadreur quel qu’il soit, et éviter d’être en conflit lui ou avec l’administration. Les stagiaires devaient également veiller à faire signer leurs cahiers chez leur encadreur et censeur respectif.   Pour ce qui est des relations extrascolaires entre enseignants et élèves, il a fait une mise en garde et a précisé de ne pas perdre de vue que : «  le paraître sous-tend l’éthique, et par conséquent le lycée n’est pas une bergerie où les loups viennent se servir. »

 

L’accent sera mis sur l’aspect pédagogique du stage lors de la troisième intervention. Le censeur des 4èmes, M. Ombgwa, axera son apport sur les aptitudes d’un enseignant et les documents à avoir durant le stage. Il insistera sur la ponctualité, l’assiduité et le respect de la hiérarchie.  Pour la préparation du cours, celle-ci doit être bien faite, si possible une semaine avant, car c’est par la maîtrise de son cours que l’enseignant marque et domine même l’élève. 

 

Pour les documents du stagiaire, le cahier, l’emploi du temps, le programme officiel et les documents pédagogiques au programme étaient recommandés. Il a aussi insisté sur la bonne tenue du cahier de stage qui devait être volumineux, d’autant plus que celui-ci allait nous accompagner durant toute notre carrière.

 

Parlant toujours de la pédagogie, Mme Mvondo, censeur des Tles, s’est attardée sur l’implication d’un enseignant dans les activités pédagogiques de l’établissement. En dehors du fait de dispenser les cours, l’enseignant doit également faire des évaluations, assister aux surveillances lors des examens, assurer les corrections de copies et participer aux conseils d’enseignements. Aussi, le fait que notre arrivée se situait juste au moment des évaluations de la 4ème séquence, nous devions déjà nous préparer à donner un grand coup de main lors des examens.

 

L’implication des enseignants dans la vie  de l’établissement n’étant pas circonscrit aux activités pédagogiques,  Mme Ava’a, censeur en charge des 5èmes, viendra rappeler aux uns et aux autres qu’après la pédagogie, il y’a une vie  dans l’établissement. Ainsi, tous les stagiaires devient assister aux assemblées générales, et pour les femmes, il était question de prendre part aux festivités marquant la journée internationale de la femme.

 

C’est en sixième position que M. Edom Nang, censeur des 6èmes en charge de l’Informatique et de la philosophie, viendra parler de la dimension humaine et sociale dans l’établissement. Il a précisé que les barrières disciplinaires ne devraient pas exister, et a émis l’idée de créer une association des élèves-professeurs  de cette promotion.

 

Pour les conseils d’ordre pratique pour les examens de la 4ème séquence qui approchaient, M. Peya, censeur des 3èmes,  a donné quelques consignes sur leur déroulement, et  le procédé qui  stipulait que les stagiaires allaient participer aux surveillances, indépendamment de l’emploi de temps de leurs  encadreurs, et  selon les classes dont s’occupe le censeur en charge de la matière.

Pour nous, stagiaires d’informatique, nous allions donc avoir la charge des classes de 6ème.

 

Pour mettre fin à cette réunion de prise de contact, M. Ongono Essomba, prendra à nouveau la parole pour  nous conseiller d’appliquer ces consignes afin que tout se passe bien, durant cette étape importante de notre formation.

 

 

II-2-1  Premier contact avec les élèves

 

Le vendredi 13 février a été le premier jour de notre confrontation avec les élèves ; nous nous souviendrons toujours de ce jour fatidique où nous eûmes à faire face à une centaine de paire d’yeux.  Tant que nous pouvions encore nous tenir devant nos camarades à l’ Ecole de formation, c’était autre chose, mais dès ce moment, nous avons compris que beaucoup de choses allaient plus ou moins changer, car nous devenions des vitrines.

 

Après les salutations d’usage des élèves, l’enseignant leur a brièvement donné les raisons de notre présence, en précisant que nous passerions un bout de temps ensemble ; il a cédé la place pour que nous nous présentions. Nous avions l’impression d’être dans une partie de théâtre où c’était à notre tour de donner notre texte ; et après s’être assises au fond de la classe, chacune se demandait certainement si elle avait été bonne ou mauvaise actrice, et se promettait dans  son for intérieur de faire mieux la prochaine fois.  Le même scénario s’est a répété toute cette journée, où nous fûmes à nouveau appelées à nous présenter dans quatre autres classes. La partie était ainsi lancée, et en rentrant ce jour là, les commentaires fusèrent grandement entre nous, allant de nos prestations personnelles aux différentes réactions des élèves. Nous n’oublierons pas les quelques résolutions que nous nous fixions afin de maximiser les chances de bénéficier pleinement de cette expérience fort enrichissante, et bien sûr, très déterminante pour notre fin de formation.

Le week-end qui commençait nous permettait donc d’intégrer qu’une autre phase plus complexe de notre formation avait été amorcée, et qu’il fallait mettre toutes les batteries en marche pour atteindre tous nos objectifs, d’autant plus qu’en tant que technopédagogues, nous avions également des mémoires à rédiger et des outils pédagogiques à concevoir pour la période de mi mai- début Juin. Et aucun de ces aspects de la formation n’était à prendre à la légère, il y allait de notre avenir, et même de la renommée de la première promotion des technopédagogues, nous préférons ce terme, car en plus d’avoir des backgrounds divers, nous sommes en plus formées en pédagogie et en technologie.

 

 

 

 

III- Déroulement du stage

 

III-1  Présentation de l’environnement du stage

 

Dirigé par Mr Ekoumou Tsimi, le lycée de Biyem-Assi a constitué le cadre d’expérimentation dans lequel les enseignantes en formation ont effectué leur stage d’imprégnation et d’observation. Situé comme son nom l’indique, au quartier Biyem-Assi, le lycée de Biyem-Assi est actuellement compté parmi les meilleurs établissements d’enseignement général publique ; ceci à cause de ses résultats aux examens nationaux,  de la propreté de son cadre environnemental, et du sérieux dont font montre ses administrateurs  dans la gestion et l’encadrement des élèves.

 

III-1-1  Le cadre du lycée

 

Le visiteur qui arrive se trouve en face d’un établissement scolaire dont la clôture externe ne laisse pas deviner le nombre important de bâtiments et  la propreté y règne.  Ce cadre à l’allure convivial et qui est très bien entretenu, et qui a est ce qui a premièrement frappé les stagiaires lors de leur arrivée dans ce milieu, d’autant plus qu’aucune d’entre elle n’y avait jamais été avant ce 12 février 2009.

 

Constitué de cinquante et une classes reparties dans six grands bâtiments, parmi lesquels deux bâtiments de deux étages et deux bâtiments de un seul étage, le lycée de Biyem-Assi offre une aire de jeu bien aménagée, qui constitue  à la fois, un terrain de basket, de handball et de football. C’est l’espace où se déroulent les activités d’éducation physique, et toutes les autres activités ludiques. Chacun de ces bâtiments, constitue un secteur par niveau d’étude, avec une surveillance et un censeur pour chacun d’entre eux. Seul le bâtiment abritant le service du proviseur au rez-de-chaussée, abrite dans les deux étages, deux niveau d’étude : les classes de 1ère et de Tles.

 

La particularité de ce lycée est qu’il comporte de beaux espaces fleuris qui font penser à un parc public bien entretenu et offrant ça et là des places assises, afin qu’élèves, enseignants et usagers puissent de temps à autre prendre place et respirer l’air frais. C’était d’ailleurs là, où tous les matins, en face de ce bâtiment des 1ères et Tles que nous nous retrouvions chaque matin, avant l’ouverture  de la barrière et de la porte du CRM fortement sécurisé.

 

Durant ce séjour  dans ce lycée, le bâtiment que nous avons le plus fréquenté est ce dernier bâtiment qui tourne le dos au terrain des sports du lycée du côté droit ; ceci était causé par le fait que non seulement notre encadreur tenait toutes les quatre classes de première littéraire, mais aussi, parce que c’est au dernier étage que se trouve le Centre de Ressources Multimédia.

 

III-1-2  Fonctionnement de l’établissement du lycée de Biyem-Assi

 

Contrairement à plusieurs établissements scolaires, le lycée ce lycée commence officiellement ses enseignements à 8heures, ce qui a été un grand avantage pour les stagiaires qui habitaient à l’autre bout de la ville, car cela a permis de ne pas faillir sur le point de la ponctualité. Le lundi est un jour particulier au lycée de Biyem-Assi, non seulement à cause de la présence du proviseur au rassemblement qui a lieu à 7 h, mais surtout à cause de ce qui s’y passe.

 Lors de la levée de couleurs, le proviseur fait un compte rendu des faits qui ont défrayé la chronique de l’établissement au cours de la semaine. Et on est parfois très surpris de ce que l’on entend : un élève qui menace un enseignant avec un couteau, deux autres qui sont surpris dans une salle de classe en pleine copulation par les gardiens de l’établissement, d’autres encore qui s’initient à la magie blanche, et entraînent leurs camarades avec eux.  C’est ainsi, que certains élèves étaient soient punis publiquement, soient renvoyés. Certains événements étaient annoncés, les tâches reparties, et le clou était réservé à un médecin qui venait parler aux enfants sur un thème éducatif choisi lié à la sexualité : les MST, l’hygiène corporelle et bien d’autres sujets éducatifs très importants.

 

 

 

§  Les horaires des cours

 

Il existe deux portails d’entrée, une réservée au personnel enseignant et l’autre pour les élèves.

Dès 7h , l’entrée des élèves et surveillée par au moins deux surveillants qui veillent sur la propreté des élèves ; ils contrôlent ainsi  leurs tenues scolaires les cheveux et les ongles.

 

Le Début normal des cours étant prévu 8h,  la tranche horaire 7h- 8h est considérée comme l’heure zéro où certains enseignants ayant pris du retard dans leurs enseignements peuvent se rattraper. Les cours s’étendent de 8h à 10h30mn, puis survient une première pause. Celle-ci va de 10h-30mn à 11h 10mn, heure à laquelle les cours reprennent pour s’arrêter de nouveau à 13h. À partir de 13h 30mn,  jusqu’à 15h30mn, les cours se déroulent sans s’arrêter avec de temps en temps le cri strident de la sonnerie qui avertit à deux reprises les enseignants. le premier ,vient 5 minutes avant la fin pour demander à l’enseignant de s’arrêter, le second lui demande de sortir.

 

III-2-1   Le département d’informatique du lycée de Biyem-Assi

 

Le constat que l’on fait lorsqu’on arrive  au lycée de Biyem-Assi et que l’on parle d’informatique est que cette discipline  y est déjà bien implantée. Depuis quelques années déjà, le département est bel et bien fonctionnel, et on y dénombre 7 enseignants que supervise M. Edom Nang.  On a donc Messieurs Lonkeng Chrétien, Noubissi,  Dongmo,  Ndé,   Tiomo, Wamba Tchagué et Mme Ngakam  Nadège. Chacun d’eux est responsable d’informatique dans un niveau précis, et à la charge d’élaborer les épreuves lors des examens. Ces épreuves sont donc en dernier lieu, contrôlées par l’animateur pédagogique, M. Lonkeng qui, avec le censeur, assure également la répartition des horaires de cours.

 

III-2-2  Le statut des enseignants d’informatique

 

Le statut de ces enseignants, qui sont tous des diplômés du supérieur ( public et privé)en Informatique, bien que ne l’étant pas au même degré, est celui d’enseignants vacataires. Ceux-ci  sont pris en charge par un prestataire de services privé qui, dans le cas d’espèce est une femme que nous avons eu très rarement l’occasion de voir durant ce séjour; celle-ci est à la tête de cette société dénommée Maths α Pin’s. Cette société est donc en sous-traitance avec le lycée de Biyem-Assi et s’occupe de tout ce qui concerne le CRM, qui est plus ici une salle machines, pour l’enseignement pratique de l’informatique.

III-2-3  Le  Centre de Ressources Multimédia (CRM) du lycée de Biyem-Assi

 

 La découverte de l’existence d’un CRM fonctionnel au lycée de Biyem-Assi a été une  satisfaction pour les stagiaires. En effet, pour une première expérience, chaque stagiaire en son for intérieur souhaite avoir du matériel didactique pour  mettre en œuvre, voire expérimenter la pédagogie acquise à l’école de formation ; bien qu’il soit également vrai que nous les technopédagogues avions été formés pour tous les contextes, même ceux dans lesquels on ne trouvait aucun CRM. Nous avons acquis une formation sur l’engrangement des et la planification de tels projets, qu’à cela ne tienne, nous étions heureuses de trouver à Biyem-Assi, un CRM.

 

Ce dernier qui est situé au bâtiment principal (parce qu’abritant le provisorat), au deuxième niveau avec les classes de Tle , est un ensemble de deux classes dont le mur de séparation avait été cassé. Au vu de notre expérience, nous pouvons dire que c’est l’un des lieux les plus sollicités par les élèves durant les heures de pause, puisque les enfants aiment bien la manipulation des objets.  On y trouve plus d’une cinquantaine d’ordinateurs dont quarante et deux sont fonctionnels. La gestion de ce CRM est assurée par  la société Maths α Pin’s, un prestataire privé de services dans le domaine. Au niveau du lycée, ce sont les sept enseignants d’informatique qui constituent le personnel. On note également la présence d’un agent, M. Soa, qui assure la permanence en ces lieux.

 

L’un des points intéressants, et à encourager que nous avons noté est que ce CRM, que nous avons au départ  pensé appeler salle de machines, dispose en effet de quelques ressources  pédagogiques comme l’encyclopédie en ligne Encarta. Or nous savons que plusieurs salles d’ordinateurs sont aujourd’hui appelées CRM, sans toutefois l’être. Cependant, en dehors de l’insuffisance de son dispositif technologique qui n e permet pas à tous les enfants de manipuler l’ordinateur, parce qu’ils sont souvent trois ou quatre par machine, l’un des autres grands problèmes que nous avons relevé durant notre séjour, est l’inconstance et l’instabilité de l’énergie électrique ; qui est la cause de nombreuses pannes observées sur les ordinateurs. Cela entraîne également des répercussions sur le déroulement des cours pratiques, qui sont souvent interrompus de manière intempestive.

 

 

 

 

 

 

 

III-2-4 Enseignement de l’informatique  au lycée de Biyem-Assi : état des lieux

 

Pour ce qui est de l’enseignement de cette discipline, on constate que jusqu’à présent, le ministère n’a pas imposé d’ouvrage au  programme, de ce fait, chaqu’établissement choisit librement son ouvrage. Les enseignements se déroulent en deux phases : La phase théorique et la phase pratique. La phase théorique se déroulait en salle de classe et la phase pratique en salle machine. Les cours d’informatique dans toutes les classes ont une durée de deux heures par semaine réparties en une heure de cours par jour, mais certains enseignants préfèrent épuiser leurs deux heures en une journée. Compte tenu de l’insuffisance des ordinateurs et de la disponibilité de la salle informatique, les séances pratiques se déroulent une fois toutes les deux semaines, ceci pour permettre à chaque classe de pouvoir faire la pratique.

 

III-3  Rétrospective des activités effectuées durant le stage

 

Pour parler des différentes activités effectuées durant ce stage pratique, il est à préciser que ce stage s’est déroulé en plusieurs phases : les phases d’observation et d’imprégnation, d’application et d’évaluation,  que nous considérons comme les différentes étapes du processus même de cette formation. Plusieurs tâches nous ont été assignées selon les phases où nous nous situons.

 

III-3-1  Phase d’observation et d’imprégnation

 

Cette phase s’est étendue du 16 février au 06 mars 2009. Durant cette période, notre activité était essentiellement basée sur l’observation du déroulement des enseignements dispensés par l’encadreur dans les différentes classes qu’il tenait conformément à l’emploi de temps joint en annexe. Nous regardions également la réaction des élèves ; ce qui permettait de faire certaines remarques notées sous forme d’observations

 

Au cours de cette phase, nous étions assises au fond de la classe, tout en observant l’encadreur dispenser les cours, nous prenions les notes, et faisions des observations dans nos cahiers. À la fin du cours, ceci nous permettait de poser certaines questions à l’encadreur lors de la tenue des carrefours pédagogiques, qui sont une rencontre que l’encadreur tient après un cours ou une série de cours  avec ses stagiaires. C’est le lieu où les remarques, les faiblesses,  les conseils et les forces et les attitudes de l’enseignant et des stratégies employées sont relevées et passées au crible de la critique. Toujours pendant cette phase, une semaine a été réservée pour tous les autres enseignants d’informatique dont nous suivions aussi les cours selon leur emploi de temps, et observions également le déroulement de leurs enseignements.

 

 

III-3-2  La phase pratique du stage

 

Après avoir été des observateurs pendant près d’un mois, il nous a fallu passer de l’autre côté et devenir à notre tour les enseignants. Dès le début du mois de mars, le censeur et l’encadreur décidèrent qu’il était temps pour nous de faire valoir notre savoir faire, de mettre en œuvre les connaissances acquises à l’école afin de développer nous-mêmes des capacités de rémédiation en fonction du contexte. C’est ainsi que le 09 mars, commença la phase d’application de notre stage.  Elle consistait pour chacune des stagiaires à préparer ses leçons à dispenser suivant la fiche de progression et aussi celle élaborée à partir des programmes officiels de l’informatique des co-stagiaires.

 

L’encadreur avait fait un programme tel que chacune des stagiaires passait au moins une fois  chaque jour dans une classe. Cette façon de faire a permis que nous puissions toutes nous enseigner dans chacune des classes que tenait M. Lonkeng. Ici, l’encadreur était devenu à son tour l’observateur ; ceci respectivement dans toutes les classes prévues par l’emploi de temps pour chaque stagiaire. À la fin de chaque journée, l’encadreur et nous faisions un carrefour pédagogique au cours duquel les points forts et les points faibles étaient relevés, ceci dans le but d’améliorer les prochains enseignements. Ceci était dû au fait que les cours s’enchaînaient et le temps imparti nous semblant limité, nous ne pouvions nous retrouver directement après chaque cours.

 

 

IV - Evaluation et bilan  sur le déroulement du stage pratique :

 

Cette partie a le souci de faire une analyse et un bilan objectifs sur le déroulement du stage, d’autant plus qu’on se saurait parler d’une formation sans s’arrêter sur la phase d’évaluation. Cette partie va donc s’intéresser à l’évaluation officielle, où inspection qu’ont passée les stagiaires, par rapport aux objectifs qui étaient attendus d’eux. Cette section va également faire un tour d’horizon sur ce qui a été ressenti comme étant des forces et des faiblesses durant ce stage.

 

La phase d’évaluation du stage 

 

L’objectif de ce stage pratique était de nous faire acquérir des capacités quant à la maîtrise de la classe, à l’adoption d’un comportement conséquent à notre statut et rôle social et bien sûr à certains rouages de la pédagogie. Il serait illogique à notre sens de parler de formation sans parler de l’évaluation de celle-ci ; et la phase d’évaluation de notre stage pratique n’intervenait que pour mesurer ce que nous avions acquis dans ce sens.

 

§  L’inspection du vendredi 24 Avril 2004

 

Bien qu’elle ait été importante, à cause du fait que tout ce que nous avions appris et acquis allait être soumis à une inspection, notre évaluation officielle s’est déroulée  en une seule journée ; qui a suffi pour que nous soyons évaluées sur nos capacités à transmettre une notion, à captiver l’attention des élèves tout en maîtrisant la classe. Elle s’est déroulée le vendredi 20 avril, où devant les inspecteurs, nous avons l’une à la suite de l’autre, toutes données la même leçon sur les Algorithmes, en classe de 1ère A4 Esp.

 

Ici, le plus difficile devait être la transition qu’il fallait réussir, car pendant qu’une stagiaire délivrait son cours, les autres étaient à l’extérieur sans trop savoir comment elle avait présenté le cours et comment elle l’avait arrêté, il fallait être imaginatif et créer. Pour la phase pratique, elle a été conduite par une stagiaire qui était assistée des trois autres, et il nous a semblé que les inspecteurs et l’encadreur étaient satisfaits à la fin de l’évaluation. Nous avons encore bénéficié de quelques conseils pratiques, pour notre carrière future, ce qui nous a une fois de plus enrichi.

 

 

 

 

 

 

 

 

V- Stage pratique au lycée de Biyem-Assi : Le regard des stagiaires

 

V-1 Le constat effectué : Forces et faiblesses

 

V-1-1 Les Forces

 

Les forces que l’on relève au lycée de Biyem-Assi dans le cadre de l’intégration des TIC et de l’enseignement de l’informatique sont relevables à plusieurs niveaux

 

L’implication effective du censeur et de l’encadreur

Durant notre stage, nous l’avons constaté, l’un des atouts dont dispose le lycée de Biyem-Assi dans  l’intégration des TIC et l’enseignement de l’informatique est à notre sens, la qualité des hommes qui en ont la charge. M. le censeur Bertrand Edom Nang est avec l’encadreur M. Chrétien Lonkeng, l’une des pièces maîtresses de ce que nous avons pu voir. Ils ont le souci et le désir de l’amélioration de ce qui se fait, et veille à ce que ce qui est déjà pratique soit bien fait. Durant notre stage par exemple, ils ont mis à notre disposition, tous les documents et textes nécessaires à notre édification. Durant la phase pratique, ils n’ont eu de cesse de nous prodiguer des conseils et de nous poser des questions sur ce qui nous posait des problèmes. Lors du premier passage de chacune de nous, le censeur a personnellement assisté à nos prestations, question d’observer le déroulement du cours et le comportement de chaque stagiaire, en situation réelle et pratique d’enseignement. À la fin de la leçon, chacune était convoquée à son bureau pour des remarques ; et à la fin de chaque semaine, le vendredi après-midi, nous retrouvions dans son bureau, non seulement pour la signature de nos cahiers, mais pour mises au point. Soulignons que le censeur et l’encadreur étaient véritablement attentifs, et ouverts aux questions pour nous aider à mieux préparer nos leçons et à mieux gérer la classe. Aussi, en peu de temps, les progrès se sont faits remarquer, et ce qui nous causait notre appréhension au départ, est vite devenue un plaisir, chacune y allant de sa petite recette pour intéresser les élèves, qui nous l’avouons étaient particulièrement désintéressés pour la plupart des cas.

 

le fait même que la discipline connaisse déjà un essor considérable dans ces lieux. La présence d’un CRM, est un atout majeur, parce que l’informatique a une large part dans la manipulation de l’ordinateur qui en est l’outil de base. Contrairement à certains établissements où les enfants apprennent la souris et n’ont jamais vu à quoi ressemble une souris, le CRM de Biyem-Assi élague, à ce niveau ce genre de problèmes de base. L’une des grandes forces est justement l’implication et le désir d’amélioration de l’administration de cet établissement qui cherche des voies et moyens pour moderniser et optimiser l’intégration des TIC et l’enseignement de l’informatique dans son institution. La preuve est faite justement à travers l’étude l’offre qui leur a été faite sur la création d’un site web, ce qui d’après les dires de monsieur le censeur, n’était pas la première du genre. Ils ont le souci de s’arrimer aux réalités éducatives de l’heure, et c’est un très grand atout, car on le sait, le pouvoir commence par le vouloir.    Cependant, notons qu’il reste encore beaucoup à faire également au vu des faiblesses observables sur ce lieu d’expérimentation.

 

 

 

V-1-2 Les faiblesses  constatées

 

Plusieurs manquements ont été observés dans l’enseignement de l’informatique. Nous avons entre autres :

§  La durée du cours

 

Le constat effectué est clair : l’informatique n’est pas encore suffisamment pris au sérieux. Cela est perceptible même de part la répartition des horaires, qui comparées à ce qui est allouée aux autres disciplines, apparaît insuffisants. Chaque leçon dure une heure, quand on sait que l’enseignant doit arrêter son cours cinq minutes avant la fin de l’heure, et qu’il ne peut pas commencer à l’heure nette, on comprend qu’il y a un problème. C’est d’ailleurs l’une des premières causes de dévalorisation de la discipline aux yeux des élèves.

 

Quand nous commençons par voir ce qui se fait sur le terrain, en rapport avec les objectifs fixés par le MINEDUC (2004) dans le préambule portant sur les programmes d’enseignement de l’informatique dans l’enseignement secondaire, on voit qu’il n’ y a pas encore de cohésion. Ce préambule stipule  que:

« Pour faire face aux enjeux de la société de l’information, les élèves doivent dès que possible être initiés à l’informatique, considérée à juste titre comme la matière de base des technologies avancées.

En mettant en place les nouveaux programmes pour l’enseignement de l’informatique dans le secondaire, le Ministre de l’Education nationale entend généraliser l’implantation de cette discipline dans tous les corps d’enseignement. Cette volonté de généralisation de l’enseignement de l’informatique vise deux principaux objectifs :

§  La professionnalisation des enseignements telle qu’elle est inscrite dans la loi d’orientation de l’éducation ;

§  L’introduction des technologies de l’Information et de la Communication (TIC en tant que facteur d’amélioration de la qualité de l’enseignement, en vue de permettre aux élèves de l’enseignement secondaire de s’adapter à l’évolution de la science et des nouvelles technologies.

L’on ne pourra véritablement mettre à profit les nouvelles opportunités offertes par les TIC, qu’au

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