Notes de lectures Résumé de l’article de D. Harvey : Exploitation pédagogique des différents médias dans les systèmes d’apprentissage multimédia. Résumé de l’article de D. Harvey : Expl

Publié le par La Grande Royale


Dans cet article, Harvey commence par détromper les uns et les autres en ce qui concerne l’apprentissage par les médias. Il précise pour ceux qui l’ignorent que les médias n’enseignent pas de la même façon. Pour bien expliquer cela, il va expliquer les caractéristiques, les avantages et bien évidemment les limites des canaux régulièrement utilisés dans les systèmes d’apprentissages multimédia. En effet, comme il le dira, il ne s’agit pas simplement de disposer des outils performants, mais il convient surtout de savoir combiner les avantages pédagogiques spécifiques à chaque média. Pour ce faire, il convient d’abord de connaître ces particularités de chaque média, aussi présente t-il les différents canaux intervenant dans l’apprentissage multimédia.

Parlant du canal audio, il nous apprend que « le canal auditif est particulièrement efficace pour gérer l’information urgente, et comme en plus il est multidirectionnel, il permet rapidement d’attirer l’attention de l’auditeur quelque soit l’orientation du champ visuel de celui-ci. Ainsi, un élève peut écouter sa leçon sans avoir besoin de regarder vers l’origine du son. (Raison pour laquelle on a des baladeurs, etc…) ce canal présente plusieurs avantages pour l’appareil cognitif humain. Non seulement c’est comme l’auteur le dit «  le principal alarme » car il peut mettre le système nerveux de l’auditeur en alerte sans toutefois créer d’interférence avec la capacité d’attention de celui-ci, mais l’apprenant peut aussi suivre cette information en faisant une toute autre activité cognitive. Seulement pour que ce message puisse être bien saisi, il faut qu’il soit court et transmis par des phrases répétitives

Alors que le canal audio laisse toutes les capacités du système cognitif disponible, le canal visuel lui, semble malgré tout dominer sur tous les autres canaux perceptifs.

L’image a préséance sur les stimuli auditifs puisque son encodage exige moins d’effort mental. Or malgré le fait que le système cognitif humain encode rapidement une information visuelle, ce qui permet d’ailleurs une mémorisation à long terme des informations de cette nature, cette information visuelle est traitée moins rapidement parce que les images complexes sont plus difficiles à mémoriser que les schémas. Cependant, il s’avère aussi que l’image fixe ou animée, avec ou sans un texte d’accompagnement, est aussi efficace pour la transmission des éléments spatiaux d’un message. Bien souvent, plusieurs détails d’une image échappent à l’attention de l’apprenant sauf si un texte d’accompagnement incite à y porter une attention particulière ; et dans ce cas, il est essentiel de ne pas présenter le texte linguistique avant l’image qui l’accompagne.

Malgré tout cela, il est important d’intégrer des stimuli visuels dynamiques dans l’apprentissage ( Harvey citant Giardina, 1992 ; Park et Hannafin, 1993). Parlant précisément des images animées, on constate qu’une séquence vidéo est plus efficace pour convaincre ou mettre l’apprenant en situation qu’une image fixe ou un diaporama ( Voir article en anglais sur l’importance de l’animation), ceci parce que ces images animées se rapprochent plus de la réalité. Finalement donc, il reconnaît que l’animation peut être très utile et efficace s’il s’agit d’insister sur les grandes lignes du sujet traité plutôt que sur les détails.

Somme toute, avant le choix ou l’emploi de ces canaux, il vaudrait mieux connaître le rôle respectif de tous ceux-ci. La capacité de traitement de l’information de l’être humain étant très limitée, il est important qu les stimuli audio et vidéo n’entrent pas en concurrence pour l’utilisation simultanée de ces ressources limitées. Il est parfois inutile d’avoir recours à plusieurs canaux en même temps, si la quantité de l’information est supérieure à la capacité de traitement et d’intégration de l’utilisateur, car la présence redondante de ces deux canaux n’améliorera pas l’apprentissage. En conclusion, ce qu’il y a donc lieu de retenir est que, certaines méthodes pédagogiques, requièrent un média particulier et que certains médias permettent la mise en application d’une approche spécifique. Il est donc important de poursuivre l’étude approfondie des attributs spécifiques de chaque média et de déterminer quel couplage médium-méthode donnera le meilleur résultat pédagogique dans un système d’apprentissage spécifique.

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